01-13-2018, 12:02 PM
(01-13-2018, 09:57 AM)Lazar a écrit : @rogers, excellentes enceintes que ces BW ! Encombrantes mais efficaces. Je les utilise toujours de temps en temps.
Le fxaudio802c est un petit appareil de "service" grâce a ses possibilités de connexions , mais sonne comme un bas de gamme des années 70/80.
Pour Malher, je vais de ce pas ressortir cette 5ème et l'écouter sur des 66.
Bonne journée.
Alors bonne écoute ! Les 66 ( je viens de revendre les miennes ) apprécieront.
C'est l'occasion de recommander une fois de plus le coffret DG réunissant les enregistrements ( exclusivement live ) , de Bernstein des années 80 pour constituer une intégrale, sublime, de sens et de son. J'avais encore les 66 quand je l'ai acheté: elles ont bien fait honneur à ce coffret.
Les amateurs de Mahler auront bien sûr d'autres versions de chacune de ces symphonies. Entre autres celle que j'ai signalée, cette " fameuse " 5 ème Haitink / Berlin, si difficile à " passer ". Infiniment plus intéressante à écouter que celle de Chailly avec Amsterdam, invraisemblablement fastueuse, mais qui me laisse toujours un peu sur ma faim, trop "parfaite ".
D' autre part, l'enregistrement d'Haitink, en dépit de la difficulté à lui rendre justice par le matériel, est un des rares à faire entrevoir la toute puissance de l'orchestre de Berlin. Même maladroitement reproduit par nos systèmes (ceux que j'ai pu utiliser en tout cas ) il parvient à nous faire approcher de ce qu'on ressent au concert: on croit être au maximum de la puissance quand on franchit encore un cran, puis un autre encore , quand enfin c'est la salle tout entière qui entre en lévitation. Et cela ... sans la moindre distorsion ! Quand j'ai acheté ce disque j' avais à l'époque des PEL MIV : ça envoyait ! Dommage qu' Haitink n' ait pas pu mener à terme l'intégrale commencée avec Berlin !
Dommage aussi que la popularité de Mahler ait été si tardive: les labels de l'âge d'or de l'enregistrement symphonique , fin des années 50, début 60, " Mercury Living Presence ", " RCA Living Stereo " ne nous offrent, à ma connaissance, pas la moindre page de Mahler !
La reconnaissance de Mahler se développe plus tard avec le développement généralisé de la stéréophonie, début des années 70 , incontournable atout pour un symphonisme aussi foisonnant, et surtout, exploitant souvent les effets d'espace et d'écho. Le film de Visconti " Mort à Venise " a largement contribué, également, à cette reconnaissance. A noter que Visconti, pourtant fin mélomane, prestigieux metteur en scène d'opéra, n'avait découvert la musique de Mahler qu'assez peu de temps avant la réalisation de son film. Mahler avait dit, devant l' insuccès de ses oeuvres: " mon heure viendra ! ". Ce dernier détail dit à quel point il lui aura fallu attendre !
Pour ce qu'elles doivent à l'audiophilie, pour ce que l'audiophilie leur doit, ces symphonies de Mahler me paraissent devoir être des oeuvres de chevet pour tout amateur de musique et de son !