Linux, Pulseaudio, Alsa et fréquence d'échantillonnage

[Ophrys]

Bonjour,

L'objet de ce post est double :

• mieux comprendre le fonctionnement de mon installation
  
• l'améliorer.
  

Mes recherches se sont avérées infructueuses sur plusieurs points et je m'excuse si je pose une question dont la réponse est facile à trouver. Les informations sont très décentralisées et j'aimerais acquérir quelques certitudes.

Voici un aperçu de ma configuration :

• un ordinateur sous GNU/Linux (Debian Jessie)
  
• un chipset Realtek ALC892
  
• un ampli Marantz PM6005
  
• une connexion optique (S/PDIF) entre les deux
  
• des enceintes Bronze BX5
  

J'ai commencé à sérieusement m'interroger sur le fonctionnement de l'ensemble lorsque j'ai voulu lire de l'audio encodé sur 24 bits avec des fréquences d'échantillonnage supérieures à 44100 Hz. C'est toujours mon but, mais je voudrais également m'assurer que mes FLAC en 16 bits / 44.1 MHz ne sont pas ré-échantillonnés inutilement.
 
Je mets tout à l'affirmatif pour vous montrer ce que je crois avoir compris, mais je vous serais très reconnaissant de corriger mes approximations et erreurs. Dans l'ordre :

1. le FLAC contient une piste PCM compressée sans perte.

2. Le lecteur extrait donc un PCM intact (en gros, le lecteur se contente de dézipper)

3. Pulseaudio ré-échantillone systématiquement tous les flux (96 KHz => 44.1 KHZ, mais aussi 44.1 KHz => 44.1 KHz) car c'est un serveur de son et son rôle est de regrouper tous les flux audios en un flux unique (du PCM ?) "digérable" par Alsa.

4. Alsa prend le relai et envoie ce flux unique (toujours du PCM) :
    - soit vers la carte son pour qu'il soit transformé en analogique (si nous étions connectés via les prises Jack). La carte son fait alors office de DAC.
    - soit directement à la prise S/PDIF. Il est dans ce cas conservé intact, c'est ce qui nous intéresse.

6. Le DAC du Marantz PM6005 (un chipset Cirrus Logic CS4398) transforme ce flux PCM en un flux analogique qui est distribué aux enceintes.

Je me pose un certain nombre de questions :

• le FLAC contient-il un PCM compressé standard qui pourrait théoriquement être envoyé au DAC du Marantz sans subir aucune altération ?
  
• Dans ce cas, peut-on envisager l'hypothèse où l'on pourrait envoyer directement le flux PCM du FLAC vers le DAC Marantz, en évitant tout ré-échantillonnage, et donc sans aucune perte ? Cela signifierait qu'avec une sortie S/PDIF, peu importe la carte son, on peut sortir un signal numérique totalement identique à la source ?
  
• J'ai lu deux ou trois choses sur la notion de jitter. Outre le fait que je comprends mal comment on peut appliquer ce concept à du numérique, j'imagine que la question est peu pertinente à mon niveau ?
  
• Il me semble que Pulseaudio ré-échantillonne tout. Peut-on lui dire de ne pas ré-échantillonner quand il s'agit de tel logiciel (même si cela coupe le son des autres). Ou faut-il obligatoirement demander au lecteur d'accéder directement à Alsa ?
  

J'ai lu qu'une méthode consistait à demander au lecteur (Audacious par exemple) d'utiliser directement Alsa en choisissant, dans les options, d'accéder au DAC sans aucun échantillonnage. Dans mon cas, le DAC ne figure pas dans la liste car je passe par la prise S/PDIF.

J'ai l'option (toujours dans Audacious en ayant choisi la sortie Alsa) :
"ALC892 Digital: Direct hardware device without any conversions"
mais rien ne sort. La seule sortie intitulée "Digital" qui me sort quelque chose indique "with all software conversions".

Bon ... je crois que j'ai pondu un sacré pavé, pas trop indigeste je l'espère. Pour résumer, mon but est de transmettre aussi fidèlement que possible le contenu de mon FLAC à mon DAC Marantz. Et donc de repérer ce qui pourrait l'altérer (lecteur Audacious, Pulseaudio, Alsa, ...).

Merci beaucoup pour votre aide !