Dématérialisation : succès justifié ?

[Bigga]

Salut à tous,
il m'est venu une réflexion: je trouve un petit côté amusant à voir des audiophiles discuter de la démat comme si c'était un truc nouveau pas encore au point . Il est vrai que beaucoup ont 2 ou 3 trains de retard, mais quand même, ici ça fait plus de 15 ans à l'aise.... et dans les studios bien avant.

La première Squeezebox date de 2002, la III ou classic de 2005, avant il y avait les cartes son pro de RME (par ex dans le système Sooloos de Meridian il y avait une carte son PCI de RME) ou digidesign. J'avais une Marian Trace Pro avec sorties XLR , sortie AES/EBU, 24/192. 
La démat ce n'est que la musique par ordinateur, stockée sur un disque dur, qu'il soit chez soi ou chez un fournisseur style Qobuz, cet ordinateur pouvant prendre plusieurs formes, depuis un PC "normal" contenant tout ensemble ou un lecteur réseau et du stockage externe (NAS ou PC ou USB) ou un DAC avec entrée réseau ou USB qui lit la musique stockée et envoyée par divers appareils.  Le CD n'est qu'un support de stockage comme un disque dur ou une carte mémoire, utilisé à l'époque où il n'y avait pas d'autre moyen de distribuer du digital
Les grandes marques Hifi ayant plus de commerciaux que d'ingénieurs s'y sont mises plus tard, en assemblant les composants OEM mais apportant une caution audiophile qui manque au PC, objet de dégoût absolu du mélomane qui écoute pourtant uniquement des albums  issus d'ordinateurs, gravés ensuite en CDs ou vinyles (le comble !) ou distribués en téléchargement ou streaming. Exception faite des vinyles pressés avant l'apparition du digital, les seuls véritablement analogiques et qui justifient la conservation des collection et l'achat des occasions.

Donc à mon avis, démat ou pas, démat au point ou pas, succès ou pas, n'a aucun sens, il n'y a que 2 possibilités: 
--analogique : vieux vinyles, bandes, K7 
--ou digital : lu de diverses façons - CD (rippé ou lu comme tel), téléchargement et stockage chez soi, streaming avec stockage ailleurs.
Refuser la démat mais écouter des CDs est drôle, c'est juste le stockage des bits qui est différent, quoiqu'entre un CD qui tourne  et un disque dur avec des plateaux qui tournent il y a une ressemblance...

Jean

Oui, d'un côté une retranscription analogique d'après des supports et enregistrements analogiques, et d'un autre des supports numériques, à base de masters numérisés et maintenant, depuis un certain temps déjà, numériques dès le départ.
Mais je crois qu'au delà du support, qui effectivement se ressemble entre CD et disque dur, et entre disque dur local et serveur distant, la démat apporte un énorme gain en terme d'expérience utilisateur, pour peu qu'on ait soigné ses tags ou son système de classement.
Par ailleurs, elle ouvre la possibilité de traiter le signal à la source (Avant conversion) de manière puissante et accessible assez facilement: égalisation, convolution...
Et honnêtement, même si un post humoristique plus haut fait référence fort à propos à la démesure tarifaire qui gagne peu à peu les lecteurs/serveurs démat, on trouve une qualité de restitution équivalente à prix nettement plus abordable qu'auparavant.
Pour ma part, je crois qu'une fois qu'on a un local d'écoute et des enceintes qui correspondent à ce qu'on aime comme écoute, qu'on a une amplification adaptée en puissance, le plus important est d'avoir à sa disposition des enregistrements de qualité. Demat ou pas, c'est toujours pareil en somme. Mais en démat on peut encore trouver des électroniques abordables économiquement et qui offrent une très belle restitution sonore. Et pouvoir organiser sa bibliothèque musicale de sorte qu'on y inclue les contributeurs, les compositeurs, etc... C'est vraiment un gros plus à mes yeux.