08-30-2016, 09:03 AM
(08-29-2016, 11:50 PM)MeloMan a écrit : Vu de ma fenêtre de tir de boetien en la matière
j'ai comme l'impression que l'on peux obtenir la courbe que l'on veux en bidouillant plus ou moins habilement le protocole de mesure ..
C'est pas ça ?
La qualité de linéarité et niv de saturation du micro semble être un paramètre critique ..
Un certain coup de main à prendre certes mais alors comment ensuite interpreter le résultat et le fiabiliser ?
Soit j'ai une bonne courbe mais l'écoute est pas terrible
Soit l'écoute semble convenable mais la courbe à une sale tronche..
Perso c'est cela qui me poserait Pb ..
La corrélation des deux..
Dur dur la phase de réglage .. Patricia !
Comme toute mesure d'un quelconque paramètre, il faut prendre un certain nombre de précautions et tenir compte des caractéristiques de l'instrument de mesure.
Si on veut mesurer une température, une pression, une intensité ou autre, il vaut mieux savoir où on place l'instrument de mesure et s'assurer qu'il est compatible avec ce qu'on mesure (on ne mesurera pas la température d'un four avec un thermomètre médical).
Ici c'est pareil, et les précautions sont minimes et juste de bon sens.
1- Placer le micro correctement au sweet spot (car c'est là qu'on va écouter), à hauteur d'oreille et si possible du tweeter (si les enceintes sont placées correctement, c'est normalement le même endroit), et à égale distance des 2 enceintes.
2- Mesurer avec un signal ni trop fort (pour éviter la saturation), ni trop faible (pour avoir un signal/bruit ambiant suffisant), donc en pratique entre 75dB et 80dB moyen (ou à 1000Hz par exemple).
3- Mesurer chaque enceinte séparément, puis les 2 enceintes ensemble.
Si on respecte ces quelques précautions, la mesure que l'on obtient est très répétable et est suffisamment fiable pour ce qu'on veut en faire, c'est à dire, placer correctement ses enceintes et/ou régler quelques défauts majeurs éventuels.
Et si on s'applique un peu, on peut même utiliser ces mesures pour faire de la correction numérique (Dirac utilise un simple micro UMIK-1 et donne des résultats remarquables).
Enfin, il suffit de faire quelques mesures en plusieurs endroits de sa pièce pour se rendre compte que les résultats sur l'amplitude/fréquence notamment est très variable. Mais on s'en rend compte tout aussi bien en se mettant à différents endroits et en écoutant. Il est difficile d'avoir une image qui ressemble à quelque chose en étant très décalé à droite ou à gauche ou dans un coin de la pièce, par exemple.
L'interprétation des résultats est ensuite un autre débat. La corrélation des mesures avec l'écoute n'est pas immédiate, surtout si on ne regarde qu'un seul paramètre (souvent c'est amplitude/fréquence). On peut néanmoins avoir quelques certitudes :
- Des mesures idéales ne garantissent pas un résultat à l'écoute excellent.
- Un résultat excellent à l'écoute n'a pas de mauvaises mesures même si elles ne sont pas conformes à l'idéal théorique.
- De mauvais résultats avec des mesures correctement réalisées ne peuvent pas garantir un bon résultat à l'écoute.
- Il y a plein de paramètres qu'on ne sait pas mesurer et qui influent sur le résultat à l'écoute, mais cela n'enlève rien aux 2 points précédents, et c'est, à mon avis, ce qui explique le point 1.

- Les paramètres temporels du local (decay, waterfall, spectrogramme) et des enceintes (phase, impulsion) sont au moins aussi importants que l'amplitude/fréquence.
- Il n'y a aucune contre-indication à faire des mesures et ça n'empêche pas d'écouter la musique
