Milestones de Miles Davis (avec john Colrane, cannonball Adderley

[mélaudiophile]

Le jazz d'aujourd'hui est devenu soit cerebral, soit froid, soit vraiment  appliqué et laborieux...ou alors...classique et rarement passionnant.
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Le propre d'une musique vivante est d’évoluer, de se nourrir, de grandir, de prendre de l’épaisseur puis..... de mourir en laissant la place à d'autres, qui en reçoivent l'heritage...
La musique vivante du moment est la musique morte de demain, non?
Du coup,faut il faire la différence entre musique vivante et musique actuelle?
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Les Hot Five d'armstrong sont maintenant intemporels, tout comme Ellington, Coltrane ou le Shepp des annees 60. Mais le Shepp d'aujourd'hui l'est il tout autant? je ne le pense pas, meme si je l’apprécie toujours autant.
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Le Jazz est mort, mais le Rap,le slam, ont pris le relais.
Comme vous, ca n'est pas ma musique, mais l'esprit du jazz le plus vivant s'y exprime.
Dans le rap aussi, certainement.

Salut,
j'ai isolé quelques passages dans ce message très riche. Je suis moins amateur de jazz que toi mais on retrouve la même chose dans les autres genres de musique.

Quand un nouveau genre ou style apparaît, ce sont les créateurs qui le façonnent et en tirent le maximum de ce que l'on peut en tirer, au bout de quelques années ils en ont fait le tour, à mon avis 5 ans est une bonne moyenne. 
Ensuite viennent les gens qui ont fini par aimer, les suiveurs, les recréateurs, bons élèves appliqués mais qui n'ont plus la flamme originelle, et comme pratiquement tout ce qui pouvait être fait a été fait ils ont du mal à innover. On peut trouver aussi des créateurs qui vont continuer à mouliner la même chose toute leur vie en maîtrisant bien la formule mais sans rien apporter de bien neuf.  Qui a besoin d'un revival N Orleans ou be bop en disque? sympa en concert, c'est déjà ça mais pas plus. Il y a bien sûr des exceptions et de bonnes surprises (par exemple j'ai vu Corey Harris reprenant du Robert Johnson avec flamme - à noter que cet artiste a beaucoup de cordes à son arc, un vrai talent).

A propos du rap, je pense que le rap aussi est mort, il est tombé dans le ressassage des clichés après les années 70 à 90, entre les Last Poets et NWA, Public Enemy.

je crois qu'un des grands malheurs des artistes est l'enregistrement, on a le meilleur à notre disposition, plus de place pour les nouveaux artistes qui n'innovent pas, 90% de ce qu'ils jouent on l'a déjà entendu en mieux. De plus l'industrie sature le marché avec les éternelles rééditions, versions nouvelles en coffret bourrées d'inédits sans intérêt, on détourne le pouvoir d'achat sur des oeuvres mille fois vendues et revendues.