spendor colonne

[YvesF33500]

Pfiouuuu, Rogers tu me fais fouiller dans les souvenirs là. 

Les vieilles S100 comparées à la Studio2a.....
Pas la même catégorie. 

Les S100 de l'époque, donc grands-mères de celles d'aujourd'hui, étaient plus "domestiques". 

Malgré leur triple bornier et la nécessité d'une grosse ressource d'amplification, elles étaient (quand on les faisait marcher correctement...) très modernes pour l'époque et pour cette marque (plus pataude que Rogers à l'époque) dans le sens où très équilibrées, pas typées. 

Trois voies pour la S100 contre deux pour la Studio 2a. 

La Studio 2a fait partie de la famille un peu hors catégorie de chez Rogers. 
Elle n'était pas légère, et avait un équilibre bizarre.

Je ne voudrais pas dire de bêtise car tout cela est très loin mais il me semble que c'était la jumelle passive de la ls 5/8. À moins que je me trompe. 

La ls5/8 attention c'est une enceinte active !!!
Donc rien à voir avec les modèles courants. 

Avec ces deux bêtes bizarroïdes on en trouve une troisième : la PM510 qui était une enceinte de théâtre. D'ailleurs la caisse avec ses poignées ne trompait pas. 

Ces trois là n'ont donc rien à voir avec l'élégance et le raffinement des modèles domestiques qu'étaient les Studio 1a ou ls7.

La Studio 1a reste ma préférée. 

Dans la catégorie domestique encore, superbe mais épouvantable à faire fonctionner, il y a la ls5/9. 
Pas très grosse, mais un gouffre à courant abyssal !!! Autant le dire un puits sans fond on n'en voit pas le bout. 

Avec celle-là interdiction absolue d'ampli à tubes de toute façon  même avec beaucoup de watts, monstre à transistor imposé. Et quand je dis monstre, gros monstre. 
Par contre là c'était un enchantement. 

L'inconvénient de la ls7 ou ls7t était son trop petit volume, elle manquait d'ampleur, 
reste donc la reine : la Studio 1a. 

À mon goût s'il n'en reste qu'une c'est celle là. 
Et là aucune Spendor ne pouvait suivre. 
Ni en ampleur ni en finesse et subtilité. 

J'espère que ma mémoire ne fait pas trop défaut, cela ne date pas d'hier.

J'étais, et je le suis toujours, qu'un simple amateur et me laisse guider par mon oreille.
Je suis tombé dans le piège de la Studio 1A en 1987 ou 1988, après une écoute comparative chez CTA (fluidité et naturelle époustouflante avec un Mcintosh), j'ai lâché 13500 Francs de l'époque, c'était un sacré budget, et je n'avais pas les moyens d'acheter l'ensemble.
Installé chez moi, j'ai vite compris que faute d'un ampli en cohérence, il n'y avait pas grand chose à en attendre.
En 1992, me méfiant dorénavant des revendeurs, j'amène mes enceintes chez Choukroun et on passe l'AM à tester les combinaisons possibles avec mon budget pour s'arrêter sur un Exposure de 2X80 watts. La restitution est agréable et dynamique sur du Jazz, mais c'est un peu juste sur des grands ensembles symphoniques.
En 2006, l'Exposure rend l'âme, je recommence l'opération avec cette fois un budget moins limité. En final, la réputation de Rogers (enceintes à bas rendement), s'est révélé fausse pour ces studio 1A de 89 db. Dès la première écoute en association avec le petit Leben de 2X12 watts (à l'époque, transformé en 2X15 watts avec le CS300x), je retrouvais enfin l'impression d'origine, l'aisance à faire de la musique, alors qu'aucune des 5/6 gros amplis électroniques précédemment écoutés, le dernier un 2x300 watts d'au moins 15 kilos, bien plus cher que le Leben, donnait un peu près la même écoute que l'Exposure, un manque d'âme, une dureté des aigus, une texture peu naturelle.

Ma conclusion : Ces enceintes n'ont rien à voir avec la bien connu LS3/5A de la BBC, ni avec la studio 1, pour moi... en rendement c'est évident (écoute max à 11h15 sur l'ampli), en plaisir... c'est du caviar. J'ai amélioré la source avec un DAC Abacus, j'ai amélioré la pièce d'écoute (28 M2 de mur et sol en pierre). Je ne vois pas vraiment de point critique, les basses bien qu'un peu ronde sont devenues bien présentes et peuvent descendre assez bas, les aigus sont devenus précis et ont perdu toute agressivité, c'est dynamique et naturel, et même, étonnamment, le rock et la pop passe.

Question ouverte et quelque peu naïve :
Je n'ai aucun signe de vieillissement des HP ou des filtres ...
Y A T-IL des évolutions techniques réelles depuis 35 ans qui ont révolutionner la qualité des restitutions, au delà du rendement, en réalisme et dynamique sans perdre les acquis, tout en restant sur des dimensions et budget comparables ?