Jalucine 1 max

[jalucine]

Avec les HPs Onken, il y a toujours un moment où on se pose des questions. 
Même si depuis plus d’un an, j’écoute la musique sans vraiment m’en poser, ces HPs sont si sensibles et dynamiques que des caractéristiques des sources, câbles, composants de filtre finissent par se révéler, et on repart en exploration. 
Le réglage de la voie haut médium est la plus critique depuis que la liaison grave-bas médium parait bien résolue. 
C’est probablement dû à la sensibilité de l’oreille qui privilégie cette zone, surtout quand la dynamique atteint ce niveau, parce que la courbe de réponse de l’enceinte montre un creux de 4 à 5 db de 2000 à 8000 hz, donc on ne devrait pas ressentir de proéminence de cette zone, mais on touche les limites des mesures classiques. 

On est toujours comme sur une crête de montagne entre un versant « trop brillant » et un versant « trop mat » quand on cherche à équilibrer le système. 
D’un coté la « vie », de l’autre « l’incarnation », et avec les Onken, on est vraiment à couper les décibels non pas en quatre, mais avec un microscope acoustique. 

J’ai déjà relaté les tests de condensateurs il y a quelques mois, avec au final le choix des SCR SA avec armatures en étain, qui apparemment amortissent mieux les vibrations internes du composant lors du passage du signal, et sont plus « propres » que tous ceux que j’ai essayé par ailleurs, même bien plus chers, et qui provoquent des petites résonances étroites mais bien audibles, qui sont une forme de distorsion assez désagréable. Au bout donc de plusieurs mois, je ne les ai pas (encore) remis en question.

Néanmoins, sur une partie des musiques, une certaine brillance apparaissait, et il fallait continuer la quête. La self qui mène à ce HP haut médium méritait plus d’attention. 
J’ai ressorti le stock et fait quelques achats complémentaires. 
J’avais déjà constaté que le « son » des selfs pouvait être plus varié qu’on ne le pense, surtout par rapport aux condensateurs, selon évidemment leur inductance, mais aussi leur résistance au courant continu, leur matériau (cuivre, argent, cuivre argenté, pureté),  un noyau ferrite qui joue sur la résistance, la forme du conducteur (fil rond, bande plate, multibrins), le collage entre les spires jouant sur les vibrations, le support de bobine (plastique, ferrite, bloc de résine, résine fibrée, rien). 

En fait, on ne peut pas essayer toutes les variantes imaginables. Elles ne sont pas commercialisées. On se contente donc des versions disponibles. 
La valeur théorique est 0,47 mH. 
Pour atténuer le haut médium, j’ai aussi essayé 0,56 et 0,68. 
Quand je cherche le meilleur compromis, j’essaie une valeur excessive, ici 0,8, pour me faire une idée de la courbe d’effet et cerner la bonne valeur. 

Pour réduire le niveau, j’ai essayé aussi des selfs à fil de 0,5 mm, mais là, on perdait non seulement en niveau mais aussi sur tous les critères (résolution, dynamique…). 
Pour le moment, j’ai le meilleur résultat en équilibre et définition avec un Jantzen audio  de 0,68 mH en fil cuivre 4N de 1,6 mm. 
L’équilibre est un poil coté sombre mais je vais écouter un bon bout de temps comme cela pour valider sur de nombreuses pistes et trouver le compromis qui va presque partout ! 
Si besoin, je déroulerai progressivement la bobine pour finaliser le réglage. 

Pinaillage, pinaillage.