Test de 7 +1 (+3) câbles secteur sur un dac

[l'Arédien]

Voilà un bel exercice... J'espère ne pas trop l'avoir imposé  

Imposé n'est pas le mot.
Disons plutôt "Opportunément suggéré" 

Mais surtout, sauf caractère flagrant, prendre son temps... 

Tu me donnes l’occasion de faire un petit préambule sur le modus operandi que j’ai suivi jusqu’ici.

J’ai du faire des petits compromis avec ce principe-là, et plus précisément avec le conseil que tu m’avais prodigué de brancher chaque cordon une bonne demi-journée avant de procéder à une écoute dans la durée. Un câble par jour, ou même deux par jour, cela me semblait être un laps de temps trop important pour que mon petit cerveau d’audiophile landa puisse efficacement repérer des différences potentiellement subtiles. J’ai donc procédé à une écoute à froid des 7 câbles, histoire de faire un premier tri entre les « intéressants » et ceux qui l’étaient moins, et pour noter des premières impressions, ou plus exactement des hypothèses à valider par la suite. Et la suite a précisément consisté à faire des écoutes dans la durée, les câbles retenus en 1ère sélection ayant préalablement été branchés pendant au moins une demi-journée.

Voici donc les impressions spontanées qui ont été les miennes, sur ce jeu de 7 câbles avec le référentiel dans les oreilles de mon câble actuel (HC&Cie - Powertrans II)

Neodio P5
Bonne première impression : c’est élégant, naturel. La scène est un peu plus en recul. La focalisation et la netteté sont très bonnes. Les notes se prolongent de façon agréable. 
Il y a cependant un vrai, mais : ce n’est pas très incarné, et Sarah Vaughan ne me parait pas bien épaisse. L’assise dans le grave me semble faire défaut, ce qui me donne l’impression d’une dominante du medium / haut medium, et d’une écoute un peu cérébrale. 
Il y a des côtés plaisants, mais j’ai le sentiment que la musique n’est pas complètement libérée…

Why Not Opus 18
Tout de suite, je suis happé par la présence et la beauté de la voix de Sarah Vaughan, j’oublie le test, j’écoute la musique.  Il y a beaucoup de transparence, de vie. De silence également. L’émotion est évidente. 
Il n’y a pas de réserve, ça se lâche tout en étant dans le naturel, mais ça ne part pour autant pas dans le décor. La palette de timbres est riche, partout. Tout est clairement distinct. 
Cela me donne envie de ré-écouter un max d’albums. C’est l’écoute plaisir ! 

TWL Digital
C’est hyper impressionnant d’emblée en termes d’énergie, d’opulence. C’est très incarné. 
Mais j’ai l’impression que le câble a bouffé des stéroides ; ça déborde d’énergie, mais c’est too much, aucune chance de passer le contrôle anti-dopage celui-là !
L’équilibre est assez bas. La focalisation est bonne, mais sans plus, peut-être compte tenu de cette forte présence du registre grave. 

Siltech Ruby Hill
Impression première de ne pas avoir grand-chose à dire. C’est ni génial, ni mauvais. C’est bien. 
Mais ce n’est pas aussi subtil, nuancé que les précédentes écoutes, ni dans les timbres, ni dans l’espace (détourage des différents plans) 
Au final, je n’ai pas plus de plaisir que ça, pas envie de poursuivre l’écoute très longtemps. 

Siltech SPX-20
L’impression à nouveau de ne pas avoir grand-chose à dire. C’est bien. Mais ça manque un peu d’opulence et de nuance comparé à d'autres, et ça pêche un peu sur la focalisation / précision dans l’espace et l’impact. L’assise dans le grave est également un peu faiblarde. Mais je ne le trouve pas désagréable. 

DiY 1 (Iego)
C’est assez focalisé sur la moitié haute du spectre.  
Cela manque d’assise.  J’ai l’impression de quelque chose d’un peu répétitif, limite agaçant. 
Ce n’est pas très subtil, un peu pauvre, pas hyper agréable. Je n’ai pas envie d’aller plus loin. 

Dy2 (Eupen)
Pas mal, pas désagréable ; mais me parait simplificateur, beaucoup moins riche en nuance et subtilité que les autres. L’impact est également en retrait, ainsi que la précision dans l’espace (découpage des plans) 

A l’issue de cette première écoute (dont on connait tous les limites), je me suis donc concentré sur les 3 premiers nommés : Neodio P5, Why Not Opus 18 et TWL Digital, qui étaient très clairement les plus intéressants, en revenant de temps en temps à mon câble HC&Cie Powertrans.

(la suite à venir)